Il faudra m’excuser pour ce qui va suivre mais je suis en manque de lecture et les termes ampoulés de la littérature française me manque ça m’a rendu complètement brelin et je fais donc ce résumé en vieux françois….
Le 21 fructidor de l’an 2014, nous, gentes dames et damoiseaux sommes allés muser vers les territoires piémontais du Dauphiné.
Mont Jouat, Saint Denis que trépasse si je faiblis, tels des lyèvres courroucés nous voilà partis après le repast en direction de Saint Genis sur Guiers pour rejoindre Yenne, puis avons contournés Aiguebellette en passant par la Bridoire et autres Saint Jeoire en Valdaine pour revenir chez nous par Les Avenières et Morestel.
Mortecouille le bel astre était au rendez vous, il me plait à penser que pour une fois il ne nous a point fait défaut.
De jolis paysages encore avec des parfums de nature enivrants, ah que ça fait du bien…l’herbe fraîchement coupée, les foins qui sèchent, les fermes exhalant la poussière de paille millénaire qui s’amoncelle saison après saison, l’odeur forte et musquée des chevaux et celles plus âcre du fumier et des vaches.
Nous avons fait une halte à La Bridoire à la taverne de la bonne pitance et du pourcelet sauvage où un jouvencau nous a servi quelques cervoises et austres vinasses gouleyantes.
Après avoir tiré quelques piécettes de notre besace afin de nous acquitter de nos dettes envers l’hostellerie, et pris quelques instants de repos réparateur, sans respit et prestement sommes repartis pour la seconde moitié de nostre périple.
En passant Saint Jeoire en Valdaine, quelques hérauts sous forme de parchemins plastiques (c’est moche le progrès) nous annoncent une feste médiévale ce prochain dimanche. Donc abandonnez vos défroques et revêtez vos plus beaux atours afin de giguedouiller le branle, la tarentelle ou la bourrée sur quelques airs festifs joués par des troubadours et chantés par des ménestrels, mais point trop non plus car notre bon roi François « le gros » nous ayant trop assommés de dîme et de gabelle, nos bourses sont plates et la ripaille bien pauvre.
Nous avons dû croiser le cheminement du lieu dit Fitilieu où la géniture d’une encorceleuse et d’un apothicaire vous marque la peau du sceau des Guildes des Bandits de Grands Chemins.
Vers Corbelin d’ici une quinzaine présence d’un comice agricole afin d’ enjoyer, ces pauvres vilains et vilaines et qu’ils festoyent afin de calmer l’ ire e la menuaille envers le haut peuple.
Puis nous boutons hors des frontières piémontaises nos montures fourbues et nous voilà rendus à la vêprée et rejoignons nos chaumières après l’absorption d’un désaltérant breuvage.
Nous pousserons notre ost vers d’austres territoires par tans . Bonne nuitée bonnes gents.