LE DESERT ESPAGNOL

Voici le résumé de notre petit voyage jusqu’au désert espagnol, nous étions très peu nombreux , tout le monde boudait, seuls Pierre et Pascal ont répondu à l’appel , Patrice et moi, nous n’étions donc que 4 pour ce périple à travers la France qui nous a conduit jusqu’en Espagne.

Cette virée s’adressait aux grands rouleurs car nous n’avons pas fait de journée à moins de 400 km et aux aguerris des routes extrêmes car nous avons du circuler sur des chemins de terre, affronter des rafales de vent très violentes, le grand froid et la pluie.

Nous avions donné rendez vous à Pierre chez nous à Montalieu pour un départ à 8 heures. Nous sommes partis avec une bonne vingtaines de minutes de retard  sous un ciel pas franchement engageant mais pas moche non plus pour rejoindre Pascal à Tarare à 10 heures. Sur le lieu de rendez vous nous avons bu un café thermos tous ensemble et nous voilà partis pour l’aventure sous un grand soleil . Nous sommes passés par Balbigny, Thiers, Royat, petite pause sandwich, Egletons, Tulle pour arriver à Brive  vers 17 heures. Les maisons sont superbes, en pierres de Gramont, c’est vraiment beau. Nous avons posé nos bagages à l’hôtel, puis nous avons décidé d’aller faire un tour à Rocamadour voir le village médiéval, 2 heures aller /retour mais avec le soleil tout est possible, nous sommes rentrés vers 19 heures 30 pour nous restaurer et puis nous sommes aller nous coucher à l’issue complètement crevés car nous avions  540 km au compteur. On a du mettre 2 minutes montre en main pour nous endormir et récupérer pour attaquer la seconde journée.

Le village de Collonge la Rouge est aussi un village à voir mais manque de temps, nous avons du passer sur quelques merveilles sans nous appesantir.

Réveil énergique pour un départ à 8 heures encore ce matin, il pleuviotte mais pas de quoi nous gâcher la route . C’est parti pour l’aventure, aujourd’hui nous avons prévu un arrêt au village de Saint Emilion et visite de son église collégiale et de son cloître une splendeur. Nous avons pris un café sur la cour qui jouxte les 2 églises, car il y a une autre église souterraine à visiter, église monolithe, tout ça date du 11^ème siècle, à couper le souffle c’est fantastique.

Après nos 18000 photos nous repartons car il est déjà tard (11 heures). Nous traversons les vignobles et les grands domaines viticoles (autant vous dire qu’il y a des sousous dans cette région), le soleil est présent c’est bien. Nous nous arrêtons un peu plus loin pour manger, alors là, Alex n’a qu’à bien se tenir, il a un vrai concurrent. Quand on marche sur le sol ça colle aux semelles, je pose l’appareil photo sur la table il reste collé dessus, les anti-corps préparez-vous !!!! Les tenanciers ça doit être la famille Groseille, les gosses cradingues et mal élevés courent et braillent de partout, un malinois leur courre après….au secours !!!! Les assiettes sont dépareillées, les verres aussi, tout est ébréché, la corbeille à pain est noire de crasse . Au final la bouffe était plutôt bonne, et on a pas eu le caca mou donc…..bon je ne suis quand même pas téméraire au point d’aller aux toilettes il faudra que ça patiente jusqu’à ce soir. On repart vers Bordeaux, puis ensuite Arcachon (ville magnifique mais pour les plus garnis du porte monnaie), c’est superbe avec des maisons typiques de la région  puis ensuite Biscarosse.

On fait une halte à la Dune du Pyla, on a fait tomber chaussures, chaussettes, blouson et hop escalade. On se sent tout petit là haut, c’est vertigineux. Pascal a préféré nous attendre en bas, il a fait le garde. Nous avons pris un petit rafraîchissement  en terrasse au soleil avons de remettre chaussettes, chaussures et tout ce qui s’en suit et de repartir. En chemin vu que le ciel devient très très menaçant nous enfilons les combinaisons de pluie et nous sommes bien inspirés car nous avons bien ramassé pendant 1 bonne heure. Autant vous dire qu’à l’arrivée à l’hôtel nous sommes trempés. On a tous poussé les radiateurs à fond et mis à sécher, gants, pantalon, blouson le temps de remettre des fringues sèches et nous sommes allés pendant un petit répit manger. A la sortie, on ramasse encore mais vu qu’on est pas loin de l’hôtel on a limité les dégâts. Aujourd’hui 460 km au compteur. Il va falloir bien dormir et vite demain on part à  7 heures 30.

Ce matin on ressemble a des homards à cause du chauffage  qu’on a laissé tourner toute la nuit pour sécher les fringues et on a eu bien raison parce que mes petits amis on va mourir de froid toute la journée. Nous partons sous le soleil mais la température est d’à peine 15° et il fait un vent de dingue avec des rafales de la mort puissance 75 au moins. Nous allons longer toute la côte basque espagnole, magnifique des maisons et immeubles colorés s’accrochent aux rochers en bord de mer , c’est sauvage et typique.

Mais le vent, le vent et le froid c’est atroce…..

Comme je suis une fan absolue de Game of Thrones nous décidons d’aller à Gaztelugatxe pour voir l’endroit où Daenerys Targaryen a posé les pieds, mais ça se mérite, entre les kilomètres à n’en plus finir, le vent et le froid….j’aurais aimé marcher dans ses pas mais le temps nous manque pour entamer la grimpette jusque sur Peyredragon quel dommage, je suis dépitée…. (Peyredragon est l’endroit où les monarques Targaryen logeaient avec leur dragons pour les incultes de la série)

https://www.youtube.com/watch?v=ljYkGcfx4PA et aussi https://www.youtube.com/watch?v=TGQadWeC3ds

Donc après juste un petit aperçu (mon cœur se brise) et nous voilà partis direction le désert espagnol mais pour y arriver il va nous falloir beaucoup de route. Le vent nous déglingue, on a l’impression d’être dans une lessiveuse. Le vent déferle sur nous, de tous les côtés, nous bouscule, nous entoure, nous pousse, nous gifle, nous aspire pour nous rejeter la seconde suivante, plus d’une fois nous avons traversé les 2 voies d’autoroute avec un angle improbable. Le ciel est sombre et très menaçant, à chaque instant on pense prendre un méga orage sur la tête. Après un très long moment nous voilà rendus à l’entrée du parc naturel de Bardenas, et c’est parti pour la visite du désert (ce n’est pas très grand, environ 100 km2), nous avons fait le tour en un peu plus d’une heure mais c’est gâché tout le potentiel de ce site, le temps toujours le temps…il faudrait vraiment une demi journée pour profiter à fond de tout et monter sur les hauteurs…j’ai bien tenté de monter mais arrivée en haut j’ai cru mourir, trop de vent, ça te bouscule dans tous les sens, j’ai du me mettre  au ras du sol pour ne pas me faire éjecter dans le vide, mais c’est une merveille….du sable, de la caillasse, c’est splendide. Sous le soleil ça doit être superbe, mais j’ai trouvé que les gros nuages noirs au dessus des décors de western donnaient de la gueule aux photos, vous verrez par vous-même quand on mettra les vues.

Nous quittons à regret ce site merveilleux, il est  18 heures, il nous faut 2 heures pour rentrer, c’est parti pour un nouveau tour de space montain. Nous arriverons à temps pour manger et nous mettre à l’abri dans nos chambres avant le déluge qui va s’abattre sur nous pendant la nuit. Ca n’augure rien de bon pour demain mais pas franchement le temps d’y penser qu’on dort déjà, aujourd’hui 665 km au compteur.

Départ de Biarritz pour Albi sous le soleil, mais comme mieux vaut prévenir que guérir on enfile nos combines. Passage par Orthez, jusqu’à 13 heures 30 nous aurons du soleil puis nous ferons une pause pour manger à Vic-Fezensac dans un petit bistrot super sympa qui s’appelle  « le petit bistrot d’en face », accueil du tonnerre, serveurs du cru super sympa, et un repas à tomber par terre. On repart sur les coups de 14 heures 30 bien tapé, le ciel recommence à se noircir  de plus en plus, tout l’après midi nous allons jouer à cache cache avec les orages, puis nous passerons à Montauban et nous ferons un petit arrêt à Castelnau de Montmiral classé dans les plus beaux villages de France, et on comprend pourquoi c’est très très beau, mais encore une fois manque de temps et de beau temps nous ferons une visite éclair avant de repartir sur Albi où nous arriverons à 19 heures passé, plus question de visiter la ville c’est dommage c’est très très beau.

Nous irons mangé sitôt installés à l’hôtel puis nous irons nous coucher pour affronter notre dernière journée. Aujourd’hui nous avons fait 390 km.

Aujourd’hui on nous annonce très frais donc on s’habille comme des ours  et on a bien raison il fait un froid de malade. Nous nous dirigeons vers Mende par les gorges du Tarn, c’est superbe, il fait tellement froid que la brume monte du fond des gorges et s’étale en nappes denses autour de la végétation, en passant sur un viaduc on a eu l’impression de rentrer dans un nuage. Le froid glacial nous congèle et transforme nos pieds en surgelés Picard c’est atroce. En arrivant à Mende…DE LA NEIGE !!!! et elle ne va pas nous quitter jusqu’au Puy en Velay, parfois juste assez pour former un liseret sur les bas côtés, parfois dans des quantités assez impressionnantes pour former un tapis blanc sur tout le paysage environnant.

Nous ferons un arrêt au Pertuis pour manger avant de repartir sous un ciel tantôt tout noir, tantôt ensoleillé. Nous éviterons l’orage jusqu’à Hyères sur Amby mais la fin du voyage se fera sous la pluie. On s’en fout on est rentré, 456 km aujourd’hui, mais c’est terminé ce soir gros dodo et grasse mat si les chiens nous laissent profiter.

Voilà la fin de nos aventures, ça aurait été plus agréable avec de bonnes températures et beaucoup plus de temps pour voir tout ce qu’il y a à voir, mais on a échappé à la catastrophe en évitant la pluie.

C’était trop beau dommage pour ceux qui ne sont pas venus…. A bientôt pour de nouvelles aventures.